mercredi 27 janvier 2010

My very late best of 2009

QUOI ? UN BEST OF 2009, maintenant, après la bataille et la palanquée de bilans et rétrospectives en tout genre ? Maintenant que nous sommes tous tournés vers l'avenir, la relance, le nouveau These New Puritans ou le prochain Gorillaz ?

Hé ben oui.
En décembre dernier, l'idée de faire remonter à la surface mes coups de coeur de l'année finissante me dégroovait comme un blind test avec Arlette Chabot. C'était pas un cru exceptionnel, 2009, pas de quoi se trancher les oreilles de dépit, non, mais peu de coups d'éclats et beaucoup de redites, de caillous dans l'eau.
Puis finalement, je me suis rappelé que depuis 1997, au moins, je m'étais toujours plié à l'exercice. Progressivement, l'envie de garder une trace m'est donc venue d'où ce top à contretemps, de faux jeune et limite vieux con. Pas de chef d'oeuvre à la mode mais des disques que j'ai écoutés, beaucoup de français (I'm le premier surpris) et pas trop de cohérence. Tant mieux.

Le mois prochain, grand dossier sur la main de Thierry Henry lors des éliminatoires de football ou - je me tâte - le top BD 2009.




Brigitte Fontaine Prohibition

Rien qu'avec la chanson "Prohibition", plus belle protestation contre l'air ambiant vicié, Brigitte Fontaine méritait ici sa place.





Yoko Ono Plastic Ono Band Between My Head And The Sky

Conçu avec son fils Sean mais aussi des Japonais azimutés tels que Cornelius, cet album de Yoko Ono Plastic Ono Band, bordélique d'éclectisme, fout la branlée à beaucoup de trucs plébiscités. Mais comme c'est la très peu glamour et funky, Yoko Ono, qui en est l'auteur, ça passe à l'as.
Ici en live avec toute la bande qui joue sur son album.



En bonus un mash up de "The Sun Is Down", présent sur l'album, avec "Reckoner" de Radiohead.




Danger Mouse & Sparklehorse present Dark Night Of The Soul

Signe des temps, cet album incroyable a été distribué gratuitement sur le net. Ce n'est pas seulement pour cette raison qu'il reste mémorable... un petit extrait, le final, avec le regretté Vic Chesnutt.


Dominique A La Musique/La Matière
Il y a très peu de chansons, je crois, dont Dominique est pleinement satisfait... Cet album, littéralement double et pourtant conçu seul avec ses claviers, en contient une poignée de nouvelles.
Ici, un extrait du très beau Concert à Emporter (un vrai, réalisé par la Blogotheque et pas par des suceurs de roues), puis un clip filmé par un mobile pour "Le Sens".





Koudlam Goodbye

Electro ombrageux, reprise de PIL servie glaciale, psychédélisme dark... Une claque !
Un extrait, courtesy une spectatrice, d'un concert récent avec "Wave Of Mutilation".




Etienne Jaumet Night Music

Longues odyssées cosmiques, psychédélisme intemporel avec vielle et saxo par un fou de claviers - la moitié de Zombie Zombie. Jaumet a assez de talent pour convaincre Carl Craig de le produire (c'est dire).
Ici, une vidéo sur son concert donné en "croisière" sur le canal de l'Ourcq.




Flairs Sweat Symphony

Un album de pop contemporain gouleyant avec plein de chansons qui n'ont rien à voir avec les autres. Ci-dessous le clip de "Truckers Delight".



Mulatu Astatke and the Heliocentrics Inspiration/Information

Quand le godfather du jazz éthiopien rencontre des disciples anglais énamourés... Une belle collaboration.


Major Lazer
Electro dance hall bien vulgos coproduit par le ricain Diplo et l'english Switch avec des fautes de goût bien tape-à-l'oeil et plus d'énergie que dans un magnum de Red Bull... Parfois, il n'en faut pas plus.




Jay Reatard Watch Me Fall

Un punk qui met de la pop dans ses riffs. Plusieurs de ses mélodies ont trusté le jukebox mental - avant que je me rende compte qu'elles étaient lui. Comme il est mort il y a quelques semaines, il a droit à deux chansons.




Mocky Saskamodie


Soul-jazz cool : arrivé dans une impasse, l'ex trublion electro-pop, rappeur par défaut, renait grâce à ce bond rétro.

vendredi 22 janvier 2010

Gil Scott-Heron vs Robert Johnson



Gil Scott-Heron, la voix hypnotique, le pionnier du hip hop de retour après des années passées à l'ombre. I'm New Here (d'après une chanson de Bill Callahan reprise sur le disque), une petite demi-heure qui remet à sa place des tombereaux de rap haribo. Premier single, une (autre) reprise magnétique de Robert Johnson, "Me and the Devil Blues".



Bonus Track
These New Puritans, premier album de l'année 2010