mercredi 9 avril 2008

La Guerre d'Alan

Une histoire d’amitié qui se construit autour d’un livre et continue d’exister par pages interposées, alors qu’un des deux amis est mort, c’est plutôt émouvant. La manière, pleine de tact et d’attention, avec laquelle Emmanuel Guibert est devenu le gardien des souvenirs d’Alan Ingram Cope, force l’admiration (la mienne en tout cas). Avec le troisième tome de la Guerre d’Alan, Guibert clot un premier volet de cette oeuvre testamentaire (suivra dans quelques années La Jeunesse d’Alan). Alan Cope y raconte SA fin de la seconde guerre mondiale, les derniers mois en Allemagne, le retour en Californie, l’impression de ne plus s’y sentir chez soi puis le départ pour la France. On croise ces personnages que l’histoire avec un big H n’a pas retenus dans ses livres comme Gisela, jeune allemande, fille de général de la Wehrmacht. Elle crut au nazisme mais ça ne l’empêcha pas de travailler en tant que téléphoniste pour l’armée américaine.
Pour ce livre, Emmanuel Guibert a aussi multiplié les repérages et retrouvé certaines connaissances de l’époque d’Alan. Il utilise également la correspondance d’Alan, reproduisant des fac-similés de lettre. Cette démarche donne encore plus de chair et de sens au livre qu’on renferme le livre la larme à l’œil… Je ne vais pas continuer ma pseudo-analyse, ce livre, comme Un Homme est mort, possède trop de vie pour être enfermé par des mots. Oui, c'est aussi de la fainéantise.
La Guerre d'Alan - L'Association. (les images sont copyright E.Guibert-L'Asso')

Mais que regardent-ils ?

Une rue étroite qui détient pourtant beaucoup d'intérêt.



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