jeudi 29 mars 2007

Morte de rire


Alors que le réchauffent climatique nous menace de plus en plus d’une grande confusion saisonnière (quel mois on est déjà ?), voici une réédition à même de l’augmenter – la confusion. Sont réunis les deux albums les plus glaciaires de Nico, chanteuse la plus froide qui ait jamais existé (et une des plus belles). The Frozen Bordeline (tout est dit) regroupe en effet The Marble Index et Desertshore, conçus entre 1968 et 1970. Juste avant, il y avait eu Chelsea Girl qui essayait de la faire passer pour une chanteuse un peu innocente aux amants superstars (Dylan, Lou Reed et Jackson Browne avaient composé pour elle). A partir de The Marble Index, les choses deviennent très sérieuses : Nico se met à l’harmonium dont elle joue avec emphase et lugubres vibrations, John Cale (pas forcément le roi du gag) l’encadre avec ses volutes de violons. On ne rigole plus. Pour faire partir de chez soi les inopportuns, devenir aliéné ou provoquer une émeute chez ses voisins, il suffit de mettre très fort cet album hypnotique et fascinant comme les yeux d’un serpent. Desertshore, un peu moins désincarné (elle vit alors avec le cinéaste français Philippe Garrel, la pochette vient d’ailleurs d’un film de lui où elle joue) réchauffe presque l’atmosphère. On y entend même le fils Delon (Ari) chanter “Le Petit Chevalier”. Après, suivit The End à la même couleur mortuaire (et d'autres, sans compter un accident de vélo à Ibiza - son écharpe se serait pris dans les roues
Disponible en import, ce double disque propose la totale : démos, inédits des mêmes sessions… Magnifique, tordu, de l’exploration sonore, psychiatrique.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Rappelons qu'Ari est bien le fils d'Alain Delon mais qu'Alain Delon n'en est pas le père.
N'est-ce pas Udner ?

Vincent Brunner a dit…

Ari est le fils d'Alain Delon qui n'est pas son père. Mais les parents d'Alain Delon sont bien les grands-parents d'Ari qui n'est pas le fils d'Alain Delon. Pour être précis.