vendredi 2 février 2007

Chicago Blues (1)


Qu’est-ce qu’on se fait chier dans un aéroport. Je suis resté à celui de Chicago pendant des heures. Je ne vais même pas essayer de me la péter, c’est une telle perte de temps ces correspondances qui n’en finissent pas. A un moment, en pleine lecture d’un excellent et copieux livre sur le post punk qui sort chez Allia, j’ai eu besoin de m’aérer (je venais de finir le chapitre sur Throbbing Gristle) et je me suis retrouvé dans la petite librairie de l’aéroport, pleine de romans d’avions (forcément) mais pas mal fournie quand même. Tout à coup, un code couleur m’attire l’œil, celui de Franz Ferdinand. J’ai la faiblesse d’adorer ce groupe qui pour moi représente ce qu’il y a de mieux en pop. Les mecs sont loin d’être cons, il y a assez d’ambiguïté et d’attitude maligne dans leurs chansons pour qu’on ne le jette pas après utilisation comme des kleenex. En plus, ils font danser les filles (normalement constituées). Tout ça pour dire que je suis tombé sur le bouquin d’Alex Kapranos, figure de proue du groupe. Un livre sur ses émotions gastronomiques. Lui qui a travaillé dans des restaus de Glasgow a dressé pour le Guardian un journal intime qui concerne principalement les papilles et est alimenté par ses voyages en tournée. Pour saisir toutes les nuances, il faut posséder un minimum de vocabulaire gastronomique (moi, je ne l’ai pas). On saisit vite combien ces chroniques possèdent d’humour. Quel garçon brillant (ne dites pas de mal de Franz Ferdinand, ça ne me touchera jamais). Le livre s’appelle Sound Bites.

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